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CHIEF OF STAFF : LE NOUVEAU BRAS DROIT QUI FAIT BOUGER LES LIGNES, LE POSTE « QUI MONTE » ENTRE EXÉCUTIF ET STRATÈGE.

On les voit apparaître, de plus en plus souvent, sur les organigrammes des entreprises, on voit fleurir les annonces et les titres des CV se transforment… mais qui sont les Chiefs of Staff, ou CoS pour les initiés, et que font-ils ?

À mi-chemin entre l’Assistant et le Directeur de cabinet, le Chief of Staff incarne un rôle hybride, exigeant et stratégique, celui de rendre les dirigeants plus efficaces, tout en gardant les deux pieds sur le terrain : une définition dont nous sommes familiers qui rejoint parfois celle des Executive Assistants.

Un métier à la croisée des chemins

Le Chief of Staff, c’est le partenaire de confiance du dirigeant, un chef d’orchestre silencieux qui, sans mener à la baguette, s’assure que chaque instrument joue à l’unisson. Il intervient sur des sujets transversaux selon les postes et les entreprises : coordination de projets, suivi d’initiatives stratégiques, pilotage d’équipes ad hoc, gestion du temps et des priorités. Il sert parfois même à la médiation entre services, la coordination de la préparation des comités d’administration, de boards, de comité exécutif et de comité de direction. Il sélectionne les sujets à faire remonter au CEO, supervise sa communication interne et externe et a un devoir de représentativité de son chef. Enfin, plus accessible que le CEO, il est le référent de la Direction Générale pour les managers dans l’entreprise.

Là où l’Executive Assistant se recentre sur le quotidien du dirigeant, le CoS s’attaque à la structure et au fond : il donne de la cohérence à l’action. C’est un rôle de lien, de réflexion et de « bras armé ».

Ni dans la lumière, ni dans l’ombre

C’est souvent un poste discret, mais essentiel. Le CoS travaille dans l’ombre du CEO, mais sa signature se voit partout : dans la fluidité des décisions, la clarté des priorités, l’harmonie des équipes.

Ce n’est pas un “yes-man” : il sait dire non ou plutôt “pas maintenant”, avec tact et discernement. Il filtre, arbitre, structure. Il fait gagner du temps à la direction, mais surtout, il fait gagner en clarté à toute l’organisation.

Une fonction en pleine ascension

Très répandu aux US, le métier connaît en France un bel essor depuis quelques années (post covid), et a fait son apparition dans les entreprises de la Tech, les start-ups, avant de commencer à se démocratiser dans d’autres secteurs et types d’entreprise.

D’après Roland Berger, environ 800 professionnels occupent aujourd’hui ce poste, principalement dans la tech, la finance et les entreprises en forte croissance. Leur nombre a doublé en trois ans, preuve d’un besoin croissant de coordination stratégique au sein des entreprises modernes !

Autre chiffre parlant : 30 % des CoS viennent du conseil en stratégie, 78 % ont moins de 40 ans, et tous (ou presque : 97 %) sont diplômés de grandes écoles (source : Consultor).

Côté rémunération, les salaires s’échelonnent entre 60 000 € et 200 000 € par an… selon la taille, la maturité de l’entreprise, la complexité du poste et la capacité de délégation du CEO. Et près d’un CoS sur deux accède ensuite à un poste de direction : Directeur de la stratégie, COO ou Chief Marketing Officer.

Autrement dit, être Chief of Staff, ce n’est pas seulement occuper un poste : c’est aussi saisir un véritable tremplin de carrière.

Une journée type ? Il n’y en a pas

S’il y a bien une constante dans ce métier, c’est la variété. Le matin, il peut animer un comité de pilotage stratégique, à midi, débloquer un sujet RH ou budgétaire, et l’après-midi, plancher sur un plan de transformation.

Ajoutez à cela quelques imprévus : une réunion de crise, un lancement à reprogrammer, un arbitrage délicat et vous obtenez un poste aussi exigeant qu’exaltant.

C’est un métier qui demande une capacité d’adaptation rare, une intelligence de situation et une vraie aisance dans l’ambiguïté.

Les qualités du parfait Chief of Staff

Pas de recette magique, mais un cocktail bien dosé autour d’un esprit bien fait, une pensée analytique affûtée, une excellente maîtrise des chiffres comme des lettres, de tous les outils digitaux qui lui permettent une efficacité décuplée, et surtout une capacité à communiquer avec tous les profils, du développeur au président du conseil d’administration.

Un Chief of Staff doit savoir convaincre sans imposer, fédérer sans diriger et avancer sans chercher la lumière.

Ceux qui réussissent partagent aussi une qualité rare : rester calme dans la tempête.

Un rôle symptomatique de son époque

Si le Chief of Staff s’impose aujourd’hui, c’est en réponse à la complexification des organisations : silos, projets transverses, décisions éclatées, équipes à distance, accélération du temps et multiplication de l’information…

Le CoS incarne la réponse à ce besoin de coordination et de cohérence, de recul : il apporte l’analyse pour mieux trancher.

Il ne décide pas toujours, mais il aide le dirigeant à mieux décider.

En conclusion

Le Chief of Staff va plus loin dans le business et dans la stratégie que le/ la « Super Executive Assistant(e) », sans forcément le/la détrôner.

Nous assistons ainsi fréquemment à la formation du trio gagnant : CEO/ Chief of Staff/ EA, les deux derniers s’unissant pour renforcer le CEO.

S’unir plutôt que s’opposer, se répartir la tâche sans diminuer l’impact de chacun, voilà la meilleure solution pour garantir à l’EA la nécessité de son action et au CoS un surcroît d’efficacité… même s’il arrive encore que l’EA endosse longtemps la cape du CoS sans que son manager ne le réalise pleinement. 😉

CoS, c’est donc un poste exigeant, parfois méconnu, mais ô combien stratégique pour toute organisation qui veut avancer vite sans perdre le cap ; un rôle pour celles et ceux, qualifiés et bien armés, qui aiment opérer au cœur de l’action sans chercher les projecteurs .

N’hésitez pas à nous consulter si vous souhaitez en savoir plus sur ce métier.

Isabelle de Champsavin

Author Isabelle de Champsavin

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